Le 7 juillet dernier, les élections législatives anticipées déclenchées un mois plus tôt par le président de la République se terminaient, avec le résultat suivant : l’alliance de gauche Nouveau Front Populaire était, à la surprise générale, en tête, devant l’alliance présidentielle et le Rassemblement National et ses alliés de droite. Ces derniers étaient donnés favoris à l’issue du premier tour des élections mais grâce à la mise en place d’un cordon sanitaire pour réduire la concurrence des deux premières forces quand elles étaient face au RN, ce dernier a perdu. Le cordon sanitaire a fonctionné et nous sommes passés à côté de l’arrivée au pouvoir d’un parti d’extrême droite aux ambitions racistes et autoritaires. Mais hélas, le régime actuel, lui-même autoritaire depuis des années, se sert de cette configuration particulière pour… effacer le résultat des urnes et se maintenir au pouvoir. Cela porte un nom.
Le gouvernement a perdu mais il reste en place et continue de gouverner
Depuis que les macronistes ont perdu de façon spectaculaire aux élections… rien ne se passe. Le gouvernement Attal, qui n’a plus de majorité à l’Assemblée Nationale, continue de gouverner par décret. Le décret est un véhicule juridique qui permet d’appliquer des mesures sans passer par le vote d’une loi au Parlement. De nombreux décrets sont encore passés, sur l’éducation et l’écologie, poursuivant les politiques macronistes en vigueur depuis 7 ans. Le ministre des finances Bruno Le Maire annonce, comme si de rien n’était, de nouvelles coupes budgétaires dans les services publics. Le ministère du Travail a quant à lui autorisé par décret, mercredi, les viticulteurs à faire travailler leurs salariés sans jours de repos pendant les vendanges. Cette semaine, tout se déroule comme si le camp présidentiel n’avait pas perdu ces élections et pouvait donc continuer à exercer le pouvoir…
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Auteur: Nicolas Framont