Nous devons organiser l'autodéfense collective

L’accélération de la violence des fascistes n’est pas étrangère à l’élection présidentielle, forcément catalyseur politique, et à la surreprésentation dans la campagne des candidats et idées d’extrême droite, la preuve de relais puissants, de moyens financiers et matériels, d’autant qu’il n’y a pas de différence profonde de nature entre extrême droite institutionnelle et extrême droite radicale, simplement des variations de doctrine stratégique. Les uns et les autres se tolèrent d’ailleurs très bien. Comme l’explique l’AFA Valence sur son compte Twitter, en réaction à une attaque avant hier : “Les extrêmes droites locales se sont recomposées autour de la campagne d’Eric Zemmour ces dernières semaines, et pour les citer « ça commence maintenant »”.

Zemmour est une comète et donc les groupuscules nationalistes sont sa traînée. Si vous me permettez de filer cette métaphore, les bouts de météore s’arrachent pour nous tomber sur le coin du nez. Pour éviter les dégâts durables sur nos structures et nos camarades, pour éviter de devoir se retrancher et se couper de la population, il nous faut une atmosphère protectrice. Il nous faut développer une autodéfense intégrée à nos organisations, c’est-à-dire de refuser de se reposer entièrement sur des spécialistes peu nombreux, pas invincibles et pas toujours disponibles, les groupes antifascistes et les services d’ordre. Chaque militant a la responsabilité d’assurer la sécurité des actions, chaque organisation a la responsabilité d’assurer la sécurité de ses militants. Il est donc de la responsabilité de tous de se doter des moyens physiques et des compétences techniques pour mener à bien cet objectif. Le refus de se lancer, c’est mettre en danger tout le monde.

Alors que les batailles s’accumulent, il y a de quoi être atterré par le manque de précautions dans les événements. Par exemple, le 18 novembre, au meeting toulousain d’Anasse Kazib, candidat à la présidentielle largement menacé sur les réseaux, 350 spectateurs pour moins apparemment d’une dizaine de personnes affectés à la sécurité alors que les fafs du coin ont attaqué la manif antipass mi septembre avec une cinquantaine de types armés, laissant vingt cinq blessés. A l’entrée, les sacs sont mal fouillés. Aucun dispositif de cordon extérieur conséquent. Une seule personne au bord de l’estrade où les intervenants s’expriment. L’insouciance et l’amateurisme, c’est mettre en danger tout le monde.

Pour la pratique, je trouve…

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Auteur: IAATA