Elle croit fermement que le débat n’est pas terminé. L’eurodéputée Manon Aubry se donne pour objectif de construire l’union de toutes les gauches. Elle confirme à Politis l’abandon de l’hypothèse Royal etrenouvelle l’offre de la tête de liste aux écologistes. Tout en prenant conscience que l’acte 2 de la Nupes est « au point mort ».
Dans un communiqué, vous maintenez votre offre d’une liste Nupes aux européennes. Pourquoi cet entêtement vu que les communistes et les écologistes n’en veulent pas ?
C’est la seule manière de l’emporter face aux deux autres blocs : la Macronie et l’extrême droite. Soit on considère que 2024 est une opportunité historique qui peut structurer la vie politique dans la durée, soit on prend le risque de jouer une bataille de petits chevaux pour se piquer un ou deux sièges. À l’heure où un arc réactionnaire se renforce de la droite à l’extrême droite partout en Europe, la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (Nupes) devrait incarner l’alternative mais elle n’est, pour le moment, pas à la hauteur. Contre ceux qui nient le dérèglement climatique, attaquent l’IVG et les libertés, veulent démonter les services publics et l’État social, on n’a pas le droit d’être désuni. On ne nous le pardonnera pas.
On n’a pas le droit d’être désuni. On ne nous le pardonnera pas.
Y croyez-vous vraiment ?
Oui ! On mène des combats au quotidien ensemble au Parlement européen, contre le glyphosate, contre les accords de libre-échange, pour la taxation des superprofits, pour l’accueil des exilés. On vote à plus de 80 % la même chose, ce qui est plus qu’à l’Assemblée. Et on a signé ensemble un programme en 2022 : 650 propositions, avec un chapitre entier sur l’Europe, sans nuances. Bien sûr, tout peut être retravaillé, complété, précisé. Mais pour s’inscrire dans la lignée de l’espoir créé…
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Auteur: Lucas Sarafian