L’Océan, un havre de vie
De tous temps, l’humain a eu une relation contrastée à l’Océan : à la fois lieu d’abondance qui fournit poissons et algues, territoire à explorer, pont entre les terres, mais aussi sombres ténèbres renfermant les créatures marines les plus terrifiantes prêtes à engloutir des bateaux entiers.
Nous l’écrivons, le chantons, le racontons, le traversons, l’explorons, nous nous y baignons même et malgré tout, l’Océan reste un mystère. A tel point que nous disposons aujourd’hui de meilleures cartes de Mars ou de la Lune que du plancher océanique, pourtant socle de toute forme de vie sur Terre. Encore aujourd’hui, il absorbe l’excès de chaleur dans l’atmosphère et produit l’oxygène que nous respirons.
Alors que nous estimons ne connaître que 13% des espèces qui y vivent, et encore certaines échappent même à nos suppositions, nous sommes déjà en train de détruire le berceau de l’humanité et tous ses secrets. Et de fait, c’est d’abord pour la guerre que nous avons agrandi nos capacités de pêche, comme nous l’apprend l’un des plus grands experts en ressources maritimes au monde, Daniel Pauly, dans notre tout nouveau livre-journal « Océans ».
Nous avons tellement bien organisé les méthodes de pêche industrielle, à des échelles tellement colossales, que la capture mondiale de pêche maritime a atteint un sommet de 120 millions de tonnes en 1996, et ne fait que décliner chaque année depuis, malgré de meilleures capacités de flottes.
Nous vidons littéralement les océans de toute forme de vie.
Et quand nous ne les pêchons pas, nous les assourdissons avec la pollution sonore, les empoisonnons avec la pollution plastique et chimique, ou les asphyxions purement et simplement avec le réchauffement climatique et l’eutrophisation des milieux. Aujourd’hui, nous savons. Nous connaissons les menaces, nous documentons les drames qui s’y déroulent.
Mais dans l’esprit…
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Auteur: Laurie Debove