Nous nous tiendrons aux côtés de Jérôme, scientifique désobéissant

Le Collectif de la rébellion scientifique regroupe plus de 2 000 scientifiques francophones de toutes disciplines soutenant les mouvements de désobéissance civile et de développement d’alternatives face à l’urgence écologique et climatique. Ils et elles appuient ces mouvements par leurs prises de position, leurs expertises ou encore leur présence dans les mobilisations. Jérôme Guilet, un scientifique engagée et membre du Collectif, est en procès le 7 octobre avec six militants d’Alternatiba, à la suite de leur intrusion sur le tarmac de Roissy lors de la marche sur les aéroports du 3 octobre 2020.

Retrouver ici la liste des signataires de la tribune.


Pour dénoncer l’inaction politique face à la catastrophe écologique qui nous menace, notre collègue Jérôme Guilet a, comme nous, rejoint en février 2020 l’« Appel de 1 000 scientifiques à la désobéissance civile et au développement d’alternatives ». Comme nombre d’entre nous, mais sans doute avec encore plus de détermination, Jérôme a fait le choix d’incarner cet appel en s’exposant juridiquement et physiquement sur le terrain.

Le 13 mars 2020, à la suite d’une action avec les décrocheurs de portraits visant à faire le « vrai » bilan du quinquennat d’Emmanuel Macron en matière de climat, Jérôme a été interpellé en même temps que deux autres scientifiques signataires de l’appel et d’autres activistes. Il a passé vingt-quatre heures en garde à vue sans qu’aucune charge ne soit finalement reconnue contre lui.

Le 3 octobre 2020, Jérôme a participé à la « marche sur les aéroports », organisée dans toute la France. Il a fait partie de l’équipe ayant fait irruption sur le tarmac de Roissy-CDG pour dénoncer l’absurdité du projet d’extension du terminal 4, et plus largement pour inviter à remettre en question un secteur dont les prévisions de croissance sont incompatibles avec l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050. Pour cette dernière action, Jérôme sera en procès le 7 octobre prochain, avec six autres activistes. Ils et elles sont poursuivis pour « troubles au fonctionnement des immeubles ou installations destinés à assurer le contrôle de la circulation des aéronefs […] » et risquent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 18 000 euros d’amende.

Par ses actions, Jérôme a su incarner une forme de responsabilité des scientifiques que nous devrons continuer à faire vivre.

Cet engagement, Jérôme l’a pris en sa qualité de scientifique. Certes, Jérôme n’est…

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Auteur: Reporterre