« Nous voulons un plan de sortie de l’agriculture industrielle en dix ans »

Voilà deux ans que le mouvement des Coquelicots, qui réclame la fin du recours aux pesticides de synthèse, a été lancé. Plus d’un million de signatures sont remises ce 15 septembre à la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili. L’enjeu désormais : sortir de l’agriculture industrielle en dix ans et installer un million de paysannes et paysans. Nous relayons leur appel, « Nous voulons des paysans ».

Nous avons tant besoin de paysans. Officiellement, ils ne sont plus que 430 000, alors qu’ils étaient encore 7,4 millions en 1946. Beaucoup seront partis à la retraite sous trois ans, et ne seront pas remplacés. Seront-ils demain moins de 150 000, rescapés au milieu d’un désert de machines et de détresse ? Sur une planète dévastée par la crise climatique, la mort des oiseaux et des insectes.

Nous avons tous cru que le glorieux travail de la terre pouvait être remplacé par le pétrole, les engins et la chimie. Nous, paysans et non-paysans. Cette vision nous a conduits dans une impasse. Un système absurde, celui de l’agriculture industrielle, nous prive de tout avenir commun. Des paysans endettés se suicident, les sols meurent, des maladies chroniques surgissent, la société se détourne de produits qu’elle ne veut plus manger.

Il faut donc changer. Nous voulons de grandes retrouvailles entre les paysans et tous ceux qui ont oublié leur passé. Nous voulons que l’immense énergie mise au service de l’industrialisation des campagnes serve aujourd’hui à reconstruire ce pays autour d’un seul mot, celui d’espoir. La France manque de millions de paysans heureux, fiers de nourrir la société tout en retrouvant l’harmonie avec la nature.

Seule leur présence permettra de faire face ensemble au grand défi…

Auteur : Collectif
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