Un vernis coloré pour masquer le manque de moyens
185.000 euros. C’est la somme qu’a coûté le nouveau logo du CHU de Nantes, sensé “mettre en lumière les valeurs du CHU” selon le livre de marque publié en janvier 2024. Oui, le CHU est désormais une marque, bienvenue dans le management néo-libéral qui opère dans les services publics. Le logo au couleurs vives fabriqué par une agence de com’, porte comme sous-titre vide de sens : “Aux nouvelles frontières de la santé”. On se demande s’il s’agit de foutage de gueule, d’une pub pour une agence de voyage ou de l’hôpital public.
Officiellement : quatre bandes de couleurs représentant les différentes missions du CHU, l’union des missions au service de la santé, des patient-es et de la recherche. Dans la réalité : quatre morceaux de sparadrap posés sur la plaie ouverte dont souffre l’hôpital aujourd’hui, après sept années de macronisme, des fermetures de lits et une crise sanitaire qui a rongé le système de santé jusqu’à l’os.
Dans les cerveaux malades des communicants, on met en avant la “démarche collaborative” et autre bullshit du genre : “le rayonnement du collectif éclairé” ou la “rencontre des énergies positives” pour obtenir ce logo qui, en réalité, ne fait que reprendre l’étoile de vie à 6 branches – habituellement bleue – qui symbolise depuis toujours les services de soins d’urgence et qui figure sur toutes les ambulances.
Pourtant, ce que ce que demandent les soignant-es, ce sont des moyens humains et matériels pour soigner les gens qui arrivent à l’hôpital. Ces 185.000 euros auraient pu servir à payer une quarantaine de postes d’aide-soignant-es pendant l’été, ou acheter du matériel informatique pour remplacer les ordinateurs vétustes selon les syndicats.
En 2022, une centaine de lits avaient déjà été fermés, et l’ouverture du nouveau CHU sur l’île de Nantes réduira encore les capacités…
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Auteur: B