« Nouveau nucléaire » : le conte de fées de la relance

La grande assemblée des illusions nucléaires

Ce sommet du nucléaire co-présidé par le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, et le Premier ministre belge, Alexander De Croo, est censé marquer l’histoire. L’événement ambitionne de réconcilier énergie nucléaire et besoins croissants en électricité faible en carbone. Mais derrière les paillettes de cette grand-messe se dessine une toute autre histoire, celle d’un coup de communication pour donner l’impression que la relance du nucléaire est en marche. L’énergie nucléaire comme présentée par quelques dirigeants obstinés, dont Emmanuel Macron, est un mirage dangereux, coûteux et inefficace.

Le nucléaire est trop lent

Pour tripler les capacités nucléaires mondiales, il faudrait mettre en service plus de 70 grands réacteurs par an, année après année, entre 2040 et 2050. Or, 21 réacteurs ont été mis en service dans le monde au cours des trois dernières années. Le nucléaire est donc bien trop lent à être déployé pour être d’une quelconque utilité dans la bataille contre le changement climatique. Tripler les capacités nucléaires mondiales, c’est tout simplement inimaginable, sauf dans un conte de fées.

Une quarantaine d’organisations sont présentes pour dénoncer la relance du nucléaire à Bruxelles. © Eric de Mildt / Greenpeace

Le gouvernement prétend vouloir utiliser le « nouveau nucléaire » pour agir face à la crise climatique. Mais le calcul n’est pas bon : pour respecter les engagements de l’Accord de Paris et contribuer à limiter le réchauffement planétaire à +1,5 °C, la France doit diviser par deux ses émissions brutes actuelles d’ici à 2030. Or, il faut dix à quinze ans pour construire un réacteur nucléaire. Le dernier réacteur en construction en France, à Flamanville, accuse déjà presque douze ans de retard, avec des coûts multipliés par au moins six. Nous devons agir maintenant, pas…

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Auteur: Greenpeace France