Pour de nombreux pays, l’offensive de la Maison Blanche a tous les attributs d’une guerre commerciale. La hausse des tarifs douaniers imposés à toutes les marchandises entrant sur le sol américain, annoncée hier soir par Donald Trump, est inédite dans son ampleur depuis près d’un siècle. Dans une mise en scène désormais coutumière, tableau à la main, le président américain a présenté les droits de douane individuels vis-à-vis de chaque nation, hors Mexique et Canada et hors taxes sectorielles.
Un taux minimal de 10 % est prévu pour l’ensemble du monde. Peu d’États sont logés à cette enseigne. Des droits additionnels de 20 % vont être réclamés aux produits exportés par l’Union européenne, 24 % pour le Japon, 34 % pour la Chine. En Asie du Sud-Est, beaucoup de pays vont même devoir composer avec des tarifs encore plus élevés, à l’instar des droits de 46 % supplémentaires qui frapperont les produits vendus par le Vietnam par exemple. Les territoires ultramarins de l’Union européenne sont même considérés comme des territoires tiers. Deux illustrations assez lourdes : la Réunion verra ses produits alourdis de 37 % de droits de douane, et l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon de 50 %.
Plus le déficit commercial des États-Unis avec un pays est élevé, plus le tarif douanier sera important
Le président des États-Unis affirme qu’il rétablit une forme de « réciprocité » dans ses échanges, en se mettant à la…
Auteur: Guillaume Jacquot