Nouvelle-Calédonie : Le référendum sur l’indépendance de la Kanaky

Le 4 octobre 2020 aura lieu le second référendum sur l’indépendance de la Kanaky – Nouvelle-Calédonie. Le documentaire Nation.s de Florent Tillon et Hélène Magne propose un regard original sur la question en donnant la parole à plusieurs acteurs locaux minoritaires, voire marginaux, comme les membres d’un collectif nommé « Collectif Kanak des Subrogés-Tuteurs » qui refusent de reconnaître le bien-fondé de ce référendum. Le documentaire, projeté entre autres à Montreuil, à Nantes, à Lille, à Bruxelles, et bientôt à Notre-Dame-des-Landes, donne lieu à des débats virulents, et assez révélateurs de ce qui sépare, en France métropolitaine, les différentes sensibilités militantes. Petite analyse.

Comme le premier référendum sur l’indépendance de la Kanaky – Nouvelle-Calédonie, en 2018 (le « non » l’avait remporté à 56,4%), le deuxième passe à peu près inaperçu dans l’actualité politique française. Il a pourtant lieu dans deux semaines. On pourrait croire qu’il s’agit d’un dédain pour une « collectivité française » lointaine (ancien TOM, « territoire d’outre-mer »), mais cette négligence relève plus vraisemblablement de la volonté d’éviter la mobilisation pour un cas de décolonisation qui met en lumière la politique économique néocoloniale de la France sur un territoire qui détient la troisième réserve mondiale de nickel, et dont l’espace maritime représente 13 % de la Zone Économique Exclusive (ZEE) de la France. Car bien évidemment, comme dans les anciennes colonies africaines, la France ne concédera l’indépendance qu’une fois assurée de conserver ses prérogatives économiques et militaires.

À partir du documentaire de Florent Tillon et Hélène Magne, et surtout à partir des débats et des attaques parfois virulentes auxquelles il donne lieu,…

Auteur : lundimatin
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