Nouvelle-Calédonie : les colons veulent rester colons. Le scoop !

Nous publions ci-dessous un texte de réaction aux résultats du référendum de ce week-end sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie. Il nous a été transmis par Daniel Guerrier, une figure de la mouvance libertaire, vivant dans notre région. En son temps professionnel de la marine marchande, il avait noué des liens très étroits avec les Indépendantistes kanaks, qu’il continue de soutenir.


Le Non à la souveraineté et à l’indépendance avec 96,5% des suffrages exprimés semble, de prime abord, avoir remporté une victoire aussi écrasante qu’évidente. Devant cette réalité, le peuple kanak se retrouve avec pour partenaires, dans la construction du « destin commun », des individus, tout à leurs affaires et leur train de vie, qui montrent qu’ils n’en ont rien à faire de cet avenir qu’ils disent vouloir construire ensemble. Qui manifestent leur volonté que rien ne change, qui n’ont rien compris, rien appris. Pourtant, fait quasi unique dans le monde de la part d’un peuple colonisé, le peuple kanak et ses représentants peuvent être fiers d’avoir laissé une place dans le processus de décolonisation aux populations implantées de force et de gré, rassemblées sous l’appellation de « victimes de l’Histoire », et ce, dès 1983, lors de la rencontre de Nainville-les-Roches. Par reconnaissance et au nom du partenariat dans le « destin commun » en construction, les « victimes de l’Histoire » partisanes du maintien dans la République française se seraient grandies en refusant de participer à une consultation dont leur principal partenaire allait être absent, ne serait-ce que pour continuer à avancer ensemble.

Malgré les vents mauvais de la « victoire » écrasante des pro-France, le camp indépendantiste à son complet – que je ne réduis pas au seul peuple kanak – n’a peut-être non seulement pas été vaincu, mais a curieusement encore gagné des points avec son mot d’ordre de non-participation quasi suivi à 100 % (une abstention de 56,1 %, soit multipliée par quatre depuis le référendum de l’an passé, avec, pour mémoire, une population kanak ne représentant environ que 40 % de la population totale du Territoire) et dans un calme serein, malgré les nuées du cyclone annoncé sur le Territoire !

Il suffit d’examiner les résultats : Avec 75 720 électeurs ayant choisi le vote du Non à la souveraineté et à l’indépendance (bien que représentant 96,5 % des suffrages exprimés), c’est un recul de 5 783 voix du Non par rapport au 2e référendum…

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Auteur: Le Poing