Nouvelle-Calédonie : “L’État français veut revenir sur la décolonisation”

D’importantes manifestations, indépendantistes et anti-indépendantistes, agitent la Nouvelle-Caledonie ces dernières semaines. Au coeur des débats, un projet de dégel du corps électoral pour les élections locales et pour ce qui a trait au processus d’autodétermination. Les accords de Nouméa avaient gelé ce corps électoral pour le centrer autour des autochtones kanaks et des descendants de colons et de déportés, les caldoches, souvent anti-indépendantistes, en le fixant autour des populations présentes sur l’île depuis 1988 et de leurs descendants.

Invités par l’association “Rencontres, Marx”, Robert Wienie Xowie, premier sénateur indépendantiste de Nouvelle-Calédonie fraîchement élu, membre du groupe apparenté communiste, Daniel Wéa, président du Mouvement des Jeunes Kanaks en France et François Roux, avocat au barreau de Montpellier, qui assure la défense du Front de Libération Nationale Kanak et Socialiste (FLNKS ; une coalition de partis indépendantistes), et anciennement de son leader Jean-Marie Tjibaou dans les années 80, ont tenu une conférence ce mercredi 24 avril à Montpellier.

Le Poing vous en propose une retranscription, en trois parties. La première traite de l’histoire des kanaks jusqu’aux accords de Nouméa, avec Daniel Wéa. Voici la seconde, sur l’actualité politique en Kanaky. Une troisième suivra,  sur les questions autour du droit international.

Introduction des Rencontres Marx : Aujourd’hui, le processus vers l’indépendance en Kanaky est ouvertement remis en cause par la France. La France ne l’a jamais accepté de bon cœur, considérant que la Nouvelle-Calédonie devait être une colonie de peuplement pour assurer son appartenance à la France. Je cite Pierre Mesmer, 1972, à l’époque Premier ministre : « À long terme, la revendication nationaliste autochtone ne sera évitée que si les communautés non originaires du Pacifique représentent une masse…

La suite est à lire sur: lepoing.net
Auteur: Le Poing