Nouvelle-Calédonie : une histoire du peuple kanak, avec Daniel Wéa

D’importantes manifestations, indépendantistes et anti-indépendantistes, agitent la Nouvelle-Caledonie ces dernières semaines. Au coeur des débats, un projet de dégel du corps électoral pour les élections locales et pour ce qui a trait au processus d’autodétermination. Les accords de Nouméa avaient gelé ce corps électoral pour le centrer autour des autochtones kanaks et des descendants de colons et de déportés, les caldoches, souvent anti-indépendantistes, en le fixant autour des populations présentes sur l’île depuis 1988 et de leurs descendants.

Invités par l’association “Rencontres, Marx”, Robert Wienie Xowie, premier sénateur indépendantiste de Nouvelle-Calédonie fraîchement élu, membre du groupe apparenté communiste, Daniel Wéa, président du Mouvement des Jeunes Kanaks en France et François Roux, avocat au barreau de Montpellier, qui assure la défense du Front de Libération Nationale Kanak et Socialiste (FLNKS ; une coalition de partis indépendantistes), et anciennement de son leader Jean-Marie Tjibaou dans les années 80, ont tenu une conférence ce mercredi 24 avril à Montpellier.

Le Poing vous en propose une retranscription, en trois parties. Voici la première, qui traite de l’histoire des kanaks jusqu’aux accords de Nouméa, avec Daniel Wéa. Suivront deux autres articles, sur l’actualité politique en Kanaky, et sur les questions autour du droit international.

Daniel Wéa : Je prends la parole aujourd’hui pour faire un petit rappel historique de l’histoire de la Kanaky, pour pouvoir comprendre le contexte actuel, politique, économique et social, et les bouleversements qu’a subi le peuple kanak jusqu’à aujourd’hui.

Avant de prendre la parole, on voudrait rendre hommage à tous nos anciens, tous ceux qui ont donné leur vie pour la lutte du peuple kanak. Du 22 avril au 8 mai, on est dans la période de commémoration des événements d’Ouvéa. Le 22 avril 1988, une occupation…

La suite est à lire sur: lepoing.net
Auteur: Le Poing