Nouvelle victoire juridique pour les Jardins d’Aubervilliers

C’est une victoire juridique supplémentaire pour les jardiniers d’Aubervilliers. Jeudi 10 février, la cour administrative d’appel de Paris a invalidé le plan local d’urbanisme qui permettait de détruire une partie des jardins ouvriers d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) afin de construire une piscine olympique. Les jardiniers se battent maintenant pour faire stopper les travaux, illégaux, en respect de cette décision.

La bataille contre les projets destructeurs se fait sur le terrain mais aussi dans les tribunaux, et la cour administrative d’appel de Paris vient de donner une nouvelle fois raison aux Jardiniers d’Aubervilliers dans la bataille qui les oppose à la mairie, voulant détruire les jardins au profit d’une piscine olympique dans le cadre des JO 2024.

Après une évacuation musclée le 02 février 2022 et plusieurs gardes-à-vue, retournement de situation en faveur des jardiniers une semaine plus tard. Jeudi 10 février, la Cour d’appel administrative de Paris a en effet considéré que les projets d’urbanisation concernant plus d’un hectare des jardins étaient excessifs et incompatibles avec les documents administratifs officiels (SDRIF).

Lire aussi : Les Jardiniers d’Aubervilliers se sont enchaînés sur le chantier de la piscine olympique pour s’opposer au tout-béton

L’espace d’1 hectare rendu constructible comprend des espaces de bureaux (zone dite UM), un centre aquatique et une gare de la ligne 15 (zone dite UG). La cour administrative d’appel de Paris veut obliger l’intercommunalité à sanctuariser la zone UM, à ce jour encore intacte.  

« C’est une victoire car la maire n’a eu de cesse de promettre de protéger cette zone UM, d’environ 6000m2, sans effet. C’est aussi une belle victoire car les bétonneurs ne cachaient pas leur volonté de se servir de cette zone comme « dépose chantier ». Or les zones de dépose chantier dans beaucoup de projets de la métropole du Grand Paris sont un tremplin pour ensuite urbaniser, une fois que tout est cassé est démoli, c’est le cas par exemple à Rosny dans le quartier gare. » se sont réjouis les jardiniers dans un communiqué

 Dans son arrêt, la cour a justifié sa décision en invoquant une « atteinte » à la biodiversité, ajoutant :

« Il est enjoint au président de l’établissement public territorial Plaine commune d’engager la procédure de modification du plan local d’urbanisme intercommunal en ce qu’il classe en zone urbaine une partie de la frange ouest des jardins des…

La suite est à lire sur: lareleveetlapeste.fr
Auteur: La Relève et La Peste