Nouvelles du front écologique

Ce lundi 8 avril, à l’aube, la Sous-direction anti-terroriste (SDAT) appuyée par les services judiciaires locaux a interpelé 17 personnes dans la région Rouennaise. Selon le procureur d’Evreux, ils sont soupçonnés d’avoir participé au désarmement d’une centrale à béton Holcim (anciennement Lafarge) à Val-de-Reuil le 3 décembre 2023. À Aix-en-Provence, vendredi 5 avril, ce sont deux nouvelles mises en examen pour association de malfaiteurs qui ont été prononcé par la juge en charge de l’instruction concernant le désarmement de Lafarge là encore, mais à Bouc-bel-air le 10 décembre 2022. Enfin, le GIEC (Groupe d’Idéalistes Enrayant le Capitalisme) a revendiqué près d’Agen le désarmement de plusieurs machines présentes sur un chantier NGE. Cela en soutien et solidarité avec la lutte en cours contre la construction de l’A69 où l’entreprise est active.

N’importe quel joueur de Fortnite ou lecteur de Clauswitz le sait : il ne faut jamais indexer sa stratégie sur celle de l’ennemi. Pas plus qu’il ne faut sous-estimer sa force ou surestimer ses capacités stratégiques. Néanmoins, force est de constater que se joue en ce moment même une course contre la montre entre le mouvement écologiste renaissant et l’appareil sécuritaire français. D’un côté, nous avons la montée en puissance de mobilisations de plus en plus populaires, massives et radicales qui semblent convaincues qu’il n’y a plus rien à attendre du monde politique et qu’il faut donc s’en remettre à l’action directe et au désarmement citoyen. De l’autre, le déploiement d’une force brute et épaisse (Sainte-Soline) et la mobilisation des services d’enquêtes les mieux dotés, soit la police antiterroriste de la SDAT (Bouc-bel-Air et maintenant Val-de-Reuil).
Pourquoi parler de course contre la montre ? Comment comprendre cette débauche de moyens répressifs, lorsqu’on sait que l’État, en tout temps, ne lutte pas…

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Auteur: dev