Noyés par des dirigeants assassins

C’est aux cris « d’assassins » et sous des jets de boue que le roi d’Espagne, le chef du gouvernement et le président de région ont été accueillis par les sinistrés de Valence. Et pour cause ! 

Mardi dernier, les habitants de la région ont vu leur vie basculer sous des pluies torrentielles et meurtrières. Ce dimanche, l’écrasante majorité des sinistrés restaient livrés à eux-mêmes, ne pouvant compter que sur l’élan de solidarité de la population venue les aider. Alors, oui, ils ont dit leurs quatre vérités à ceux qui se prétendent des dirigeants, et ils ont eu bien raison !

Cette tragédie n’est pas « la faute à pas de chance ». De nombreux morts auraient pu être évités si l’alerte rouge avait été déclenchée de façon préventive. Alors que l’agence météo avait averti du danger dès le matin à 8h, les autorités de la province n’ont alerté qu’à 20h, alors que les rues s’étaient déjà transformées en torrents. 

Pourquoi ? Parce que l’alerte rouge aurait conduit à fermer les établissements publics et les entreprises et à renvoyer les salariés chez eux. Autrement dit, c’était un jour gâché pour le commerce et les affaires. 

Il y a un an, la présidente de la Région de Madrid avait été très critiquée pour avoir déclenché l’alerte rouge alors que les précipitations avaient finalement épargné la capitale. Les milieux patronaux l’avaient accusée d’avoir péché par excès de prudence. Eh bien, mardi dernier, les salariés ont travaillé toute la journée, et des dizaines d’entre eux sont morts noyés en voulant rentrer chez eux ! 

La même course au profit engendre le même aveuglement vis-à-vis du réchauffement climatique, principale cause du problème. Cela fait 30 ans que les climatologues alertent sur le chaos climatique engendré par le réchauffement de la planète. 30 ans que les chefs d’État négocient, tels des marchands de tapis, leurs engagements pour réduire les…

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