Nucléaire et OGM : la mue productiviste de François de Rugy

« La proposition numéro 1 de mon projet, c’est d’arriver à une production d’électricité 100 % renouvelable d’ici 2050. » Prononcés par François de Rugy lors de sa campagne pour les primaires de la gauche en 2017, ces quelques mots sont définitivement désuets. Samedi 13 mars, le député de Loire-Atlantique a expliqué, dans un entretien au journal Le Point, avoir évolué sur ses convictions lors de son passage au ministère de la Transition écologique… jusqu’à devenir pronucléaire.

« J’ai regardé au fond des choses et j’ai approfondi les dossiers. J’ai pu vérifier que l’enjeu de sécurité nucléaire était extrêmement maîtrisé en France », a déclaré l’ancien ministre, qui avait accompagné le processus de fermeture de la centrale de Fessenheim. Il considère également le stockage en grande profondeur des déchets radioactifs, tel qu’il est prévu à Bure, comme « une solution sûre ».

Le marcheur désire aussi relancer le débat sur les organismes génétiquement modifiés en Europe : « Vingt pays dans le monde cultivent des OGM depuis plus de quarante ans, et nous avons en France des laboratoires de pointe dans le domaine de la génétique. Le moment n’est-il pas venu de faire un état des lieux des connaissances et d’évoluer ? »

François de Rugy a par ailleurs révélé le lancement d’un laboratoire d’idées (think tank), Le cercle Orion, qui entend construire une écologie s’appuyant « sur la Science et la Raison, sur l’étude scientifique des problèmes et la recherche de solutions rationnelles et raisonnables », et ce, pour enrichir le futur programme présidentiel de l’actuel président de la République, Emmanuel Macron.

Source : Reporterre avec Le Point

Photo : François de Rugy en janvier 2019, quand il était ministre de la Transition écologique. © Mathieu Génon/Reporterre

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Auteur: Reporterre