Donald Trump a créé la surprise en annonçant que Washington menait des discussions « directes » avec l’Iran sur son programme nucléaire, en recevant lundi 8 avril le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, lequel est reparti sans les concessions commerciales qu’il espérait obtenir.
« Nous avons des discussions directes avec l’Iran. Elles ont commencé, elles se poursuivront samedi, nous aurons une très grande réunion », a déclaré à la presse le président américain. Il a ensuite assuré que cette rencontre samedi, dont le lieu n’est pas connu, se tiendrait « à très haut niveau » et même « quasiment au plus haut niveau ».
Il s’agit d’une annonce spectaculaire de la part du président américain, notoirement peu friand de tractations diplomatiques complexes impliquant plus de deux parties, alors que l’Iran avait rejeté dimanche tout dialogue direct avec Washington.
Après l’annonce de Donald Trump, Téhéran a confirmé sa position. Des « discussions de haut niveau indirectes » auront lieu samedi à Oman, a fait savoir le ministre iranien des affaires étrangères Abbas Araghchi. « Il s’agit autant d’une opportunité que d’un test. La balle est dans le camp de l’Amérique », a-t-il écrit sur X.
Proches alliés durant la monarchie Pahlavi, les deux pays n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980 et la prise d’otages de diplomates américains dans leur ambassade à Téhéran, dans la foulée de la Révolution islamique. Mais ils échangent indirectement par le biais de l’ambassade de Suisse à Téhéran. Le sultanat d’Oman a plusieurs fois joué un rôle de médiateur, et le Qatar dans une moindre mesure.
« Grand danger »
« Nous traitons directement avec eux. Et peut-être que nous aurons un accord », a dit lundi le président américain, qui avait retiré avec fracas les États-Unis d’un accord international avec l’Iran lors de son premier mandat,…
Auteur: La Croix (avec AFP)