L’augmentation des droits de douane par le président étasunien Donald Trump risque de nuire au développement des petits réacteurs modulaires (SMR), alerte le chercheur Joseph Romm, de l’université de Pennsylvanie, dans son rapport « Les petits réacteurs nucléaires sont une impasse coûteuse, en particulier pour l’IA » (intelligence artificielle) rendu public le 15 avril.
En effet, les États-Unis dépendent de la Chine pour leur fourniture en certaines matières premières nécessaires à la construction de ces réacteurs, telles que le hafnium, le niobium, l’yttrium, le chrome et le nickel. En représailles aux 34 % de droits de douane supplémentaires qui lui ont été infligés par les États-Unis le 2 avril, la Chine a d’ailleurs ajouté sept métaux rares, parmi lesquels l’yttrium, à sa liste de contrôle des exportations : pour pouvoir les acheminer à l’étranger, les exportateurs devront désormais obtenir des licences auprès du ministère chinois du Commerce, « un processus opaque qui peut prendre des mois », selon Libération.
La hausse des droits de douane pourrait par ailleurs compromettre l’approvisionnement en combustible nucléaire des réacteurs étasuniens. D’après le rapport, plus de 90 % du combustible nucléaire étasunien est importé. Plus d’un quart de la quantité d’uranium importé provient du Canada, également victime de hausses des droits de douane.
« L’industrie nucléaire dépend d’une chaîne d’approvisionnement mondiale qui peut prendre le concentré d’uranium de mines kazakhes, le convertir en hexafluorure d’uranium au Canada et l’enrichir en France, avant de le livrer à un fabricant de combustible américain », rappelle ainsi le rapport Pathways to Commercial Liftoff du département de l’énergie des États-Unis, cité par M. Romm. Les droits de douane de Trump…
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