Nucléaire : les militants de Bure seront-ils relaxés ?

L’objectif tient en cinq mots : la relaxe pleine et entière. Les 28, 29 et 30 novembre aura lieu à la cour d’appel de Nancy (Meurthe-et-Moselle) le procès en appel de sept opposants au projet Cigéo, le centre de stockage qui prévoit pour 2035 le début de l’enfouissement de 85 000 m3 de déchets radioactifs, à Bure (Meuse). Si tous ont été relaxés du chef d’accusation d’association de malfaiteurs, six d’entre eux ont été condamnés, le 21 septembre 2021, à diverses peines en raison d’une manifestation non déclarée. Deux prévenus ont respectivement écopé de neuf et douze mois de prison ferme, les quatre autres étant condamnés par le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc (Meuse) à des peines allant de six à neuf mois de prison avec sursis.

C’est pour contester cette décision que les sept prévenus, qui ont opté comme en première instance pour une défense collective, ont interjeté appel. Le parquet meusien a fait de même, ce qui implique que l’ensemble des accusations initiales seront à nouveau examinées à Nancy : organisation d’une manifestation non déclarée, attroupement après sommation de dispersion, dégradation et vol en réunion, détention d’éléments entrant dans la composition d’engins incendiaires… et association de malfaiteurs. C’est d’ailleurs ce chef d’accusation-là qui avait « fourni le prétexte pour écouter, perquisitionner, surveiller, contrôler et éloigner [les prévenus] de la Meuse et de la Haute-Marne » et pour de facto « réprimer le mouvement antinucléaire d’opposition à Cigéo », comme l’écrivaient en septembre 2021 leurs avocats.

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Auteur: Amélie Quentel Reporterre