Nul ne peut prédire avec certitude l’évolution des marchés financiers. Voici pourquoi

Certains adeptes de l’analyse des marchés boursiers prétendent pouvoir prédire, avec une précision déconcertante, les tendances des marchés financiers.

Ainsi, nonobstant la complexité du monde de la finance internationale, ceux-ci nous assurent que des bénéfices conséquents sont à notre portée si nous adhérons à leurs recommandations et comportements.

Mais est-ce réellement possible de prévoir avec exactitude le comportement du marché des capitaux ?

En tant que docteur en psychologie de la décision, spécialisé dans la recherche sur la complexité, j’ai eu l’occasion d’approfondir ma compréhension de la véritable capacité de l’humain à contrôler les environnements complexes du monde réel. Pour l’heure, ma conclusion est sobre, et tout sauf simple.

La complexité, c’est complexe

Pour de nombreux chercheurs en science de la décision, comprendre et gérer la complexité représente le plus grand défi de l’ère numérique. La complexité se réfère à la nature incertaine des environnements où, quotidiennement, nous prenons des décisions.

Alors que nos choix financiers peuvent paraître simples et évidents (épargner une portion de son revenu, établir un budget, rembourser une dette), l’environnement dans lequel ceux-ci se concrétisent est imprévisible.

Les stratégies que nous adoptons ne sont certes pas infaillibles, notre connaissance ne garantit pas notre succès, et les effets de chacune de nos décisions sont incertains et uniques. C’est ce qui explique que les environnements où nous prenons les décisions de tous les jours sont en réalité éminemment complexes. Ils impliquent de nombreux facteurs liés entre eux, qui évoluent constamment, avec ou sans intervention de notre part. Sans oublier que les objectifs que nous chérissons entrent fréquemment en contradiction les uns avec les autres.

Par exemple, comment peut-on garantir que nos placements soient à l’abri des fluctuations…

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Auteur: Benoît Béchard, Docteur en psychologie de la décision Ph. D., Université Laval