Occupation de la Rue Royaume, la situation huit mois plus tard

L’occupation et ses objectifs

Noux revenons ici sur l’occupation du jeudi 9 février. Au petit matin, noux étions une vingtaine de militantexs à entrer dans l’immeuble numéro 8 rue Royaume pour occuper les lieux. Le bâtiment étant vide depuis l’incendie de 2021, et étant objet de spéculation depuis bien plus longtemps, l’idée de le squatter était nécessaire, tant dans un objectif de revendication politique que dans une vision sur le long terme, en proposant des logements accessibles pour touxtes, ainsi qu’un centre social autogéré en plein centre du quartier des Pâquis.

Au niveau politique, donc, noux avons agi (et continuons de lutter) contre la gentrification quasi-exponentielle de la ville de Genève et contre la spéculation immobilière, rouage indispensable à l’augmentation des loyers et au déplacement vicieusement forcé des habitants des quartiers populaires, toujours et encore vers la banlieue pour que le centre-ville appartienne aux riches et aux touristes.

La première partie de l’action s’est déroulée dans le calme. Un groupe à l’intérieur du bâtiment et un autre dehors. Au programme : repas populaire à prix libre, prises de paroles, chants, dessins, etc. Seulement, un peu après midi, une déferlante de policiers armés jusqu’aux dents (littéralement) est arrivée sur le groupe se tenant à l’extérieur du bâtiment, après quelques sommations. Les flics ont chargé avec une violence difficile à décrire, frappant avec leurs matraques tout ce qui était sur leur passage, ouvrant même quelques têtes dont celle d’un politique d’Ensemble à Gauche et d’un journaliste. Ce dernier travaille pour la Tribune de Genève (ahem, coucou !) et affirme, dans un article du Temps : « D’un côté, il y a des légumes et de la peinture, de l’autre des coups de matraque. Qu’est-ce que ce sera quand les activistes lanceront des cailloux ? ». Si même la TDG s’indigne !
Sinon, du côté des…

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