Un bon éditocrate ne se dédit pas, il se justifie. Et ce ne sont pas les occasions qui manquent. Dernier exemple en date : après avoir publié un tweet incendiaire contre les profs grévistes, Olivier Truchot a eu l’occasion de s’en expliquer longuement… dans sa propre émission. En toute connivence avec son co-animateur, et dans la plus pure tradition du journalisme de commentaire, aussi autoréférencé qu’hors-sol.
Ce mercredi 27 janvier, Alain Marschall affiche une mine réjouie au micro des « Grandes Gueules ». « L’ami Olivier Truchot a mis hier le feu à Twitter, au réseau social, il a même été en tendance Olivier, avec un petit tweet concernant la grève des profs ». Le tweet en question s’affiche à l’écran :
Et de se tourner vers son co-animateur : « Ce qui t’a valu de prendre quand même, en majorité, une véritable volée de bois vert et un tombereau de critiques, pour ne pas dire d’insultes. » Le micro est à la défense, donc. Olivier Truchot ne va pas s’en priver, prenant la parole pendant deux longues minutes pour enfoncer le clou – et distiller au passage quelques contrevérités :
Alors, majoritairement, non. Majoritairement, j’ai été plutôt liké comme on dit, et majoritairement les gens ont plutôt approuvé. Alors forcément ça a déplu à certains, sans doute ceux qui étaient dans la rue ou en grève.
À se demander pourquoi RMC s’embarrasse à commander des sondages, quand Olivier Truchot sait lire l’opinion des « gens » dans les « likes ». Prétention d’autant plus risible qu’à bien regarder les commentaires, on peine à trouver des messages approbateurs. La tendance est plutôt à la « volée de bois vert ». Comme ce tweet s’étonnant « qu’un journaliste au salaire à 5 chiffres s’indigne depuis son canapé d’une grève enseignante ». Quoi qu’il en soit, Olivier Truchot poursuit :
Tout d’abord ce tweet n’attaque pas les profs, je dis « des profs ». Déjà, les profs ça ne veut rien dire, ils sont entre 800 000 et 1 million dans ce pays, donc ce serait idiot de faire une généralité. Je m’en prenais à ceux qui faisaient…
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Auteur: Frédéric Lemaire Acrimed