Ômicro-onde

J’ai le Covid, le Omicron, et E.Macron vient d’annoncer « j’veux pas emmerder les français, mais les non-vacciné.es ça par contre oui, je compte bien les emmerder ». Comme si les non-vax n’étaient pas : de vrai.e.s français.es. Comme si Marcon réinventait une sorte de fléodéchéance de néonationalité. L’état d’urgence sanitaire est prolongé, infinié ; des décrets passent sans être votés, les députés s’entr’égosillent, sont épuisé.es, freinent (pour certain.es) des quatre fers pour dire non au passe vaccinal, apogée du tri sélectif anti-social, idéal pour la division, divine vision restocratique.

L’ambiance est aux jugements hâtifs, à l’inter-stigmatisation, à la réduction d’autrui à des stéréotypes abstraits, des étiquettes, des mots-valises qui nous font tous.tes bien baliser, on s’entre-juge, on s’entre-accuse, on s’invite plus trop à dîner. Notre exercice du pouvoir, notre puissance, nos capacités de réflexion, d’action, d’invention, de création, sont mises à mal, ou bien s’exercent dans des textos, dans des tensions, dans des secrets et des embrouilles.

Les médias orientent nos esprits dans tout ce que nous avons de mauvais, de moqueur, malsain, méchant, puant. La plupart des médias mainstream irriguent nos doutes, pensent à notre place, parlent en notre nom, dénoncent, assènent, salissent et tordent… alors on regarde et lit ailleurs, sauf qu’ailleurs on n’est peu nombreux.ses, et on est d’accord entre nous, ce qui souvent n’est pas bon signe. Et non seulement on se sent seul.es mais comme les lapins dans Alice, on court après l’information, après la réplique qui va bien, l’info kiff-cool à l’apéro, qui fera la dif’ dans un vocal. On cherche à s’dire qu’on a compris, qu’on est pas tous.tes deep en galère, que tout ce qui s’passe devant nos yeux n’est qu’une vaste continuation, qu’il n’y a rien de + à comprendre. On se met hors d’État nuisible, et en même temps on n’assume pas. On n’assume pas parce que le mensonge et l’arrogance et la fausseté est ce à quoi on nous biberonne. Et le mentir version gauchiste ça reste du mentir quand même. On a du mal aussi à se dire qu’on ne comprend pas. Notre style est passif agressif, et on en veut aux gens qu’on aime. Nos troubles psychiques nous handicapent et nous nourrissent.

Si le courage est contagieux, mensonge et lâcheté aussi. Tout s’achète aussi entre nous. Et la violence quand elle s’exerce inaugure un vilain circuit, il faut qu’elle s’exerce à nouveau, elle passe dans les corps et ressort, par un moyen ou par un autre, dans un…

La suite est à lire sur: lundi.am
Auteur: lundimatin