On a déjà laissé une IA décider d’une guerre nucléaire

La « honte prométhéenne »

Philosophe autrichien juif, Günther Stern, connu sous le nom de Günther Anders (1902-1992), a mené une critique fine du monde technique, face à la capacité d’autodestruction de l’humanité à cause de l’armement nucléaire.

Son œuvre magistrale « L’obsolescence de l’homme », parue en 1956, est quasi-prophétique. Il y prédit – entre autres – la production de l’homme de masse et la standardisation des goûts, l’irruption des écrans dans nos quotidiens, et comment notre aliénation à ces écrans participe à l’individualisation de nos sociétés en créant un « monde fantôme ».

Surtout, il sonne l’alarme sur la soumission de l’humain à la machine à travers la création du concept de « honte prométhéenne », c’est à dire le fait que l’humain a honte de sa propre finitude par rapport à celle des machines : « intimidé par la supériorité ontologique et la puissance des produits ».

Et pour illustrer cette honte, il choisit dans son ouvrage l’exemple du Général Douglas MacArthur lors de la Guerre de Corée (1950 – 1953), un cas dans lequel « la honte est devenue visible en tant qu’événement historiquement identifiable ».

Le Général MacArthur – Crédit : Wikimedia Commons

Quand une IA a empêché une guerre nucléaire

La guerre de Corée est l’un des premiers conflits de la guerre froide. Elle opposait la république de Corée (actuelle Corée du Sud), soutenue par les Nations unies, à la république populaire démocratique de Corée (actuelle Corée du Nord), soutenue par la Chine et l’URSS. Parmi les belligérants soutenant la Corée du Sud, les Etats-Unis ont été un acteur majeur du conflit avec l’emploi de 421 00 tonnes de bombes et 29 535 tonnes de napalm.

En guerre idéologique contre le communisme, le Général MacArthur souhaitait employer l’arme nucléaire pour créer une ceinture radioactive entre la mer de l’Est et la mer Jaune, qui…

La suite est à lire sur: lareleveetlapeste.fr
Auteur: Laurie Debove