On a lu le programme du MEDEF : le patronat veut nous faire morfler

Chez Frustration Magazine, on aime se marrer, mais on a aussi le sens du sacrifice. On s’est donc infligé pour vous la lecture du programme du Medef. À quoi bon nous direz-vous ?

D’abord, parce que ce que pense le Medef reflète globalement le point de vue du patronat en France. Son soi-disant manque de représentativité est souvent énoncé à gauche pour mettre en avant une distinction fictive entre les dirigeants des grandes entreprises, qui seraient d’immondes capitalistes, et les patrons de petites entreprises, qui seraient victimes du système économique actuel au même titre que les classes laborieuses et que nous pourrions donc embarquer dans une perspective révolutionnaire. D’après les chiffres qu’il communique, le Medef c’est pourtant 123 000 entreprises adhérentes, soit 80% de celles qui comptent plus de 10 salariés. 90% des adhérents sont des PME dont l’effectif ne dépasse pas 50 salariés. Au total, les entreprises adhérentes du Medef comprennent 8,5 millions de salariés sur un total d’environ 20 millions salariés du privé en France.

Certes, les positionnements du Medef et des deux autres grands syndicats patronaux en France (CPME et U2P) peuvent différer. Mais ces différences restent marginales. La lecture du dernier livre blanc de la CPME le démontre : retraite à 65 ans et en partie capitalisée, baisse du « coût » du travail, mise en place de nouveaux crédits d’impôt sur le modèle du Crédit impôt recherche, etc. Idem du côté de l’U2P qui vient de publier un livre blanc avec  des propositions du même tonneau, en particulier, relever le plafond de la réduction générale des cotisations patronales (ex-réduction Fillon) à 3 SMIC, contre 1,6 SMIC aujourd’hui.

Le Medef c’est 123 000 entreprises adhérentes, soit 80% de celles qui comptent plus de 10 salariés. 90% des adhérents sont des PME dont l’effectif ne dépasse pas 50 salariés. Au total, les entreprises adhérentes du Medef comprennent 8,5 millions de salariés sur un total d’environ 20 millions salariés du privé en France.

Cela peut paraître simpliste, mais c’est pourtant une réalité : un patron reste un patron quelque soit la taille de son entreprise. Même si celle-ci est dominée par la concurrence à cause de sa faible taille, ou subit des contrats très désavantageux en tant que sous-traitant par exemple, son objectif reste de réaliser des profits sur le dos de ses salariés, donc on ne voit pas par quel miracle les petits patrons pourraient être progressistes. L’intérêt des…

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Auteur: Rédaction Frustration Mag