« On m’a signifié que je n’avais pas le droit d’étudier »


Réfugié politique syrien, Rudi Osman témoigne des problèmes auxquels sont confronté·es les étudiant·es exilé·es qu’il accompagne avec l’association qu’il a fondée. Aujourd’hui, ce sont près de 3 000 personnes, de 28 nationalités, qui bénéficient de cette entraide.


Lors du « printemps arabe » de 2011, je me suis engagé en faveur de la démocratie en Syrie. À l’époque, j’étais étudiant en droit à l’université de Damas et journaliste citoyen. Mon engagement portait sur la lutte pour un pays libre, démocratique et laïque. J’ai été arrêté à plusieurs reprises et soumis à la torture pendant de longues journées. Après ma dernière arrestation, il m’a été clairement indiqué que je devais disparaître. Je suis passé en Jordanie pour m’installer à côté de la frontière syrienne, où j’ai continué à documenter la réalité des réfugiés syriens. Là encore, j’ai été arrêté et sommé de quitter le territoire. Grâce à l’action de Reporters sans frontières, j’ai pu quitter la région et trouver refuge en France.

Une obsession m’animait : me construire un avenir dans cette nouvelle société.

À mon arrivée en tant que réfugié politique, j’ai repris mes activités de journaliste et, avec des amis, j’ai participé à la création de Radio Rozana à destination des Syriens. Cependant, une obsession m’animait : me construire un avenir dans cette nouvelle société tout en continuant à me battre pour une société plus juste. En parallèle de ce travail exigeant, je suivais des cours de français chaque jour afin d’atteindre un niveau suffisant pour reprendre mes études.


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Quelle ne fut ma surprise lorsque, malgré le droit…

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