La septième semaine de travaux de la commission d’enquête du Sénat, sur l’utilisation des aides publiques par les grandes entreprises, s’est ouverte par l’audition du groupe Carrefour ce 31 mars. Pionnier du concept de l’hypermarché, il compte aujourd’hui parmi les principaux distributeurs du pays. Près de 170 000 personnes travaillent actuellement sous ses différentes enseignes. Face aux sénateurs, son PDG Alexandre Bompard a indiqué que les exonérations et allègements de cotisations patronales dont bénéficie son groupe représentent 250 millions d’euros par an, « soit 8 % des 3,2 milliards d’euros de salaires chargés ».
Ils représentent la grande majorité des aides publiques, directes ou indirectes, versées au groupe. Parmi les autres grandes catégories de soutien de l’État figurent 20 millions d’euros au titre des subventions pour les contrats d’apprentissage ou le financement pour le centre de formation des apprentis, ou encore 50 millions d’euros de crédits d’impôts versés au titre des dons alimentaires effectués par l’enseigne aux associations (pour 90 à 92 millions d’euros).
Un soutien à « l’emploi non délocalisable »
Invité à livrer son sentiment sur l’utilité des aides publiques en général, Alexandre Bompard a estimé que ces dernières avaient « permis de soutenir l’emploi non délocalisable, de préserver la compétitivité-coût de la France et d’être un contrepoids au coût du…
Auteur: Guillaume Jacquot