On ne dissout vraiment pas un soulèvement !

« Le conseil d’État vient d’annuler le décret de dissolution des Soulèvements de la terre. C’est un sérieux revers pour le ministère de l’intérieur. Cette victoire, c’est à vous que nous la devons.

Aux 210 comités locaux qui ont fleuri depuis l’annonce de Darmanin,Aux 150 000 personnes qui ont affirmé, « nous sommes tous les Soulèvements de la terre »,Aux 5 000 personnes qui ont déposé avec nous un recours juridique contre cette décision,Au rapport de force sans précédent que nous avons instauré contre cette dissolution depuis 6 mois

Elle vient appuyer ce que le mouvement démontre depuis 3 ans sur le terrain : nos actions de désobéissance directement impactantes sont à même de peser de tout leur poids sur le cours des évènements ; nous pouvons nous défendre et l’emporter face à la répression d’Etat ; nous pourrons mettre à l’arrêt des projets dévastateurs et faire reculer des multinationales écocidaires.

En utilisant l’argument de l’absence de proportionnalité entre les actions du mouvement et la violence d’une dissolution, le Conseil d’État confirme, à notre sens, l’idée que face au ravage des acteurs privés, de l’agriculture intensive, de l’accaparement de l’eau, nos modes d’actions puissent et doivent être considérés comme légitimes. Cette décision est porteuse d’espoirs pour la suite du nécessaire combat que nous devons mener face aux destructions en cours.

Mais nous ne sommes pas dupes. Cette décision prend aussi acte du rapport de force que nous avons instauré et de l’incroyable soutien dont nous avons bénéficié. Au fond, ils savaient que cette dissolution serait inapplicable en raison du soulèvement de solidarités qu’elle était sur le point de provoquer. Le Conseil d’État a acté qu’on ne pouvait pas dissoudre un soulèvement.

Pour autant, la jurisprudence qu’instaure la décision rendue aujourd’hui par le Conseil d’État n’en reste pas moins…

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Auteur: Claude Morizur