« On ne peut pas accepter de se faire réprimer alors qu’un génocide se passe sous nos yeux »

Les noms sont prestigieux : Eugénie Mérieau, constitutionnaliste, Pierre Stambul, militant à l’UJFP, Rony Brauman, médecin, des historiens israéliens etc. Tous ont accepté de témoigner, ce mercredi 18 juin, au procès d’Anasse Kazib pour défendre le porte-parole de Révolution permanente accusé « d’apologie du terrorisme » pour un tweet soutenant la lutte palestinienne. Le militant dénonce une répression visant à bâillonner tous ceux qui dénoncent les massacres en cours dans la bande de Gaza. À deux jours de l’audience, celui qui envisage d’être candidat à l’élection présidentielle en 2027 se montre plus combatif que jamais et souhaite que ce procès devienne une tribune politique pour dénoncer ce qui se passe actuellement en Palestine et la criminalisation du soutien au peuple Palestinien.

Ce mercredi 18 juin, vous comparaîtrez devant le tribunal pour « apologie du terrorisme » suite à un tweet soutenant la lutte palestinienne après le 7 octobre 2023. Pouvez-vous nous expliquer cette accusation ?

Anasse Kazib : C’est une association opaque, proche de l’extrême droite, La jeunesse Française juive, qui a porté plainte contre 41 personnalités – très essentiellement de gauches – dont moi. Cette association est soutenue par des personnalités ouvertement réactionnaires voire d’extrême droite, comme l’avocat d’Éric Zemmour ou Sarah Saldmann. Quand on regarde dans le détail ce que cette association publie sur les réseaux sociaux, c’est particulièrement inquiétant : ils comparent le drapeau palestinien et le drapeau nazi, ils expliquent que Dominique De Villepin ou Médecins sans frontières sont liés à des organisations terroristes. Ils accusent même Emmanuel Macron de mettre une cible sur le dos des juifs de France ! Donc ce sont clairement des sionistes d’extrême droite qui refusent toute critique d’Israël et tentent de…

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Auteur: Pierre Jequier-Zalc