« On ne veut pas du carburant pour avions, on veut des forêts »

Du carburant pour avions avec le bois

La mobilisation a des airs de joyeuses retrouvailles. Après « l’Assemblée pour les forêts Vivantes » et une manifestation organisée en Creuse en 2024, des habitants de Pau, des Pyrénées toutes proches, mais aussi du Morvan ou du Limousin se sont à nouveau donné rendez-vous à l’appel du Collectif Forêts Vivantes Pyrénées (FVP), de Canopée Forêts Vivantes, du Réseau Forêt Limousine ou encore de SOS Forêt France.  

Du fait de l’industrialisation de la gestion forestière et de la multiplication des projets écocidaires, ces rassemblements sont devenus réguliers. Les collectifs locaux s’organisent, tissent des alliances et des liens de camaraderie qui donnent aux luttes locales une dimension nationale. 

La manifestation est joyeuse, le cortège coloré. Plus d’un millier de personnes se sont mobilisés. Des retraités déambulent aux côtés de jeunes militants, des parents accompagnés de leurs enfants portent des banderoles, certains sont déguisés en animaux de la forêt, d’autres couverts de feuillages.  

Mais derrière cette bonne humeur apparente, « la colère des militants gronde » prévient Jacques Descargues, ancien secrétaire général de l’Office National des Forêts (ONF) et porte-parole du Collectif Forêts Vivantes Pyrénées (FVP). 

En cause : deux projets « inutiles et dangereux ». E-CHO, promu par l’entreprise Elyse Energy, vise notamment à produire du « e-biokérosène » via l’usine BioTJet à Lacq. BIOCHAR, entend faire du charbon végétal pour fertiliser les sols agricoles et fabriquer des carburants de véhicules, à Garlin. Le tout nécessiterait plus de 600 000 tonnes de bois par an. 

Le bois : une énergie renouvelable ?  

Les biocarburants, notamment ceux produits à partir de biomasse forestière, ont le vent en poupe.  

« Aujourd’hui, 35 % des énergies renouvelables sont du bois-énergie, rappelle Bruno Doucet, chargé de campagne…

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Auteur: Eloi Boye