« On nous traitait d'utopistes » : l'expérience réussie d'une ferme bio en coopérative

Au premier coup d’œil, elles semblent là pour le décor, les 80 brebis broutant entre les pêchers et les poiriers dégarnis, à proximité du jardin pédagogique. Mais en réalité, elles ont une mission dans l’écosystème de la ferme bio des Volonteux, installée dans un coin de plaine en périphérie de Valence, dans la Drôme. Une mission qui demande chaque semaine plusieurs heures de travail, afin de déplacer et nourrir cet élevage pourtant non « rentable ».

Aujourd’hui, à l’orée du printemps, elles iront débroussailler une nouvelle parcelle, non loin des rangées bleutées de poireaux, derrière les très angulaires serres arboricoles. Surtout, dans cette coopérative aux nombreuses activités, brebis, agneaux et vaches fournissent du fumier pour les cultures.

Rémy

Le fondateur de la coopérative des Volonteux, Remy Léger, est en charge de l’élevage et de l’arboriculture. L’homme qui a été éducateur, charpentier ou encore bûcheron a retrouvé en 2009 la terre de ses grands-parents, dont il aimerait désormais partager la gérance et la propriété avec ses collègues entrepreneurs-salariés.

©Augustin Campos

« Cet élevage n’est pas un outil de production, mais il fait partie du cercle vertueux de la ferme et nous permet d’être quasi autonomes sur la partie fumure pour nos cultures », dit Rémy Léger, l’énergique fondateur de la coopérative agricole, qui exploite en fermage depuis 2009 la trentaine d’hectares de terres familiales. « On n’en tire aucun bénéfice en apparence, mais en réalité c’est du gasoil et du temps d’utilisation du tracteur en moins, et à la fin, ça se quantifie », complète David, pépiniériste installé sur la ferme depuis neuf ans.

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Auteur: Augustin Campos