On veut pas travailler

L’on me dit que ce dernier numéro de l’année (qui est aussi le tout dernier pour lequel j’écris cette chronique, mais on y reviendra tout à l’heure) portera principalement sur le thème du temps libre.

Est-ce que j’ai quelque chose à dire là-dessus ? Oui, da : j’ai à dire qu’un de ces matins, il faudra quand même que nous nous décidions à comprendre que nous ne sommes bien sûr pas (du tout) fait·es pour l’insanité connue sous le nom de salariat – mais bien plutôt pour SPSLC (se prélasser sous le cocotier). Et qu’il faut par conséquent que nous réclamions enfin un rapide passage à la semaine de cinq heures de travail (payées 35, naturellement), assortie, il va de soi, de la retraite à 40 ans et à taux plein (à ras bord).

Rien ne nous interdira, alors, d’employer quelques-unes de ces heures de temps libéré à fomenter la chute finale du capitalisme.

En substance : on arrivera au boulot le lundi à midi, et à 17 heures on aura fini la semaine, de sorte qu’il nous restera six jours de temps libre, que nous passerons donc sous l’ombre bienfaisante d’un palmier – et toi, ça va ? (Notons cependant que rien ne nous interdira, alors, d’employer quelques-unes de ces heures de temps libéré à fomenter la chute finale du capitalisme, qui nous permettrait d’en finir définitivement avec l’odieuse obligation de travailler cinq heures par semaine – non mais ho, pour qui tu nous as pris, Bernard Arnault ?)

Ceci posé, et pour revenir au temps pas (complètement) libre : ça fait presque quinze ans que je tiens cette chronique, et si j’ai bien calculé sur mon boulier (en tenant compte du fait que mes compétences en arithmétique se limitent pour l’essentiel à la récitation d’une demi-table de multiplication par 1, et que je n’ai par ailleurs jamais su me servir d’un boulier), j’ai donc dû écrire ici pas loin de 600 billets. Une coquette…

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Auteur: Sébastien Fontenelle