Orange, mes décodeurs et moi — Bernard GENSANE

Je possédais donc un décodeur Orange qui donnait quelques signes de faiblesse. J’appelais le 3900 où une technicienne tenta, plusieurs heures durant, en revenant à la charge, de résoudre mon problème. Cette personne, comme les autres que j’eus au téléphone fut parfaitement courtoise, pédagogue et encourageante. Malheureusement, rien n’y fit et elle me demanda de rapporter le matériel dans un débit de tabac (?) situé à un kilomètre de chez moi, puis d’aller à la grande boutique Orange près de la place Bellecour (Lyon) chercher un autre décodeur. En additionnant le temps passé au téléphone et les déplacements dans deux endroits différents, je totalisais déjà quelques quatre heures perdues de ma précieuse vie. Car, nous les usagers, lorsque nous occupons notre temps à ces tâches subalternes, nous ne sommes pas payés. Je suis certain que ce temps est entré dans des ordinateurs, des algorithmes, afin d’établir au plus juste le prix des abonnements.

J’installai le second décodeur assez facilement avant de découvrir qu’il ne marchait que sur une patte. Il lui manquait la fonction enregistrement et la fonction blocage de l’image. Je rappelai le 3900, mon plus fidèle correspondant depuis quelques temps, et une technicienne, toujours parfaitement courtoise et plutôt compétente, tenta désespérément de remédier aux problèmes. Á deux reprises, elle me demanda de raccrocher pour consulter une collègue plus au fait qu’elle. Rien n’y fit. Elle me suggéra alors une explication dont je subodorai qu’elle lui avait été … suggérée : « Ça chahute beaucoup actuellement dans votre région et il y a beaucoup d’abonnés impactés. » J’acceptai – avec quelque méfiance – cette explication. Vivant dans une grande résidence comptant de nombreux abonnés à Orange, j’eus vite faite de me rendre compte qu’il n’y a avait pas de problèmes collectifs. J’attendis quand même deux ou trois semaines avant de rappeler le 3900, mon meilleur ami. Après de longues explications et une énième tentative pour résoudre mon problème, un conseiller, toujours très courtois, me proposa un troisième échange. Il me fixa un rendez-vous à la grande boutique près de Bellecour, ma nouvelle résidence secondaire.

Le Covid aidant, il me fallut attendre environ 45 minutes avant de pouvoir pénétrer dans les lieux où l’on me fournit un nouveau décodeur, avec la rallonge électrique et la télécommande afférentes. Je m’étonnai, admiratif, de la petite taille de ce troisième décodeur, miracle de…

La suite est à lire sur: www.legrandsoir.info
Auteur: Bernard GENSANE Le grand soir