Orpaillage en Guyane, catastrophe sanitaire et naturelle : une action en justice contre l’État

“Chaque jour, l’eau est toujours aussi trouble. Les orpailleurs eux, sont toujours aussi nombreux” témoigne Linia Opoya, présidente de l’association des victimes du mercure Haut Maroni.

Il y aurait aujourd’hui, selon le président de l’ONG Solidarité Guyane Jean-Pierre Havard, environ 500 sites d’exploitations illégales actifs en Guyane où séviraient plus de 10 000 garimpeiros, chercheurs d’or clandestins.

L’État tente d’endiguer le phénomène en menant des opérations ponctuelles sur les sites par l’intermédiaire des forces de gendarmerie. Marine Calmet, juriste en droit de l’environnement et présidente de Wild Legal, estompe : “c’est une stratégie qui ne fonctionne pas, les résultats ne sont pas au rendez-vous, le phénomène n’est pas contenu” 

Mi octobre, les associations Victimes du Mercure – Haut-Maroni, Wild Legal, Jeunesse Autochtone de Guyane (JAG), Maiouri Nature Guyane, Solidarité Guyane ainsi que la Coordination des Organisations des Peuples Autochtones de Guyane (COPAG) ont lancé une action en justice contre l’État, réclamant un renforcement des mesures de lutte et de protection de la santé des personnes et des écosystèmes.

La France est dans un état de complète carence vis à vis de ses obligations légales existantes” assène Marine Calmet.”Nous voulons que les tribunaux reconnaissent la violation des droits humains et du fleuve Maroni et qu’il oblige l’État à un plan d’action de lutte contre l’orpaillage illégal.”

Site d'orpaillage illégal en Guyane

Site d’orpaillage illégal – Crédit : Jean-Pierre Havard, président de l’association Solidarité Guyane

Le fleuve Maroni “se meurt”

En décembre 2022, les scientifiques du Parc Amazonien de Guyane tiraient la sonnette d’alarme, constatant une dégradation catastrophique de la biodiversité” du fleuve Maroni.

“La recherche de l’or se concentrant sur les cours d’eau, ce sont plus de 3000 kilomètres de rivières rejoignant le…

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Auteur: Florian Grenon