OTAN ou non-alignement ? — Le correspondant socialiste

Le 4 avril, la Finlande a rejoint l’OTAN, devenant ainsi son 31e État membre. Ce faisant, l’OTAN a doublé la longueur de sa frontière avec la Russie. La Finlande accueillera désormais des bases militaires étasuniennes et de l’OTAN sur son sol, y compris la capacité de stationner des missiles nucléaires étasuniens à moins de 5 minutes de distance de frappe de Saint-Pétersbourg et à 7 minutes de Moscou.

Dans le langage militaire, cela fournira aux États-Unis une « primauté nucléaire », c’est-à-dire une capacité de première frappe nucléaire. L’historien d’investigation Eric Zuesse explique :

Les missiles nucléaires américains, « seront à seulement 7 minutes de distance de frappe éclair d’annihiler instantanément le commandement central de la Russie : si vite que pour que la Russie soit en mesure de reconnaître que le missile avait effectivement été lancé, puis de libérer [l’arsenal nucléaire] de la Russie en réponse, serait impossible. Jusqu’à aujourd’hui, aucun pays membre de l’OTAN n’était aussi proche du Kremlin. L’adhésion de la Finlande donne au commandement central américain la « primauté nucléaire » – la capacité de « gagner » une guerre nucléaire contre la Russie, pas seulement d’en empêcher une… » [1]

Zuesse poursuit en disant :

« La méta-stratégie de guerre nucléaire de Primauté nucléaire comprend l’acceptation qu’au moins quelques millions d’Américains mourraient dans une guerre américano-russe, même dans les meilleures circonstances, mais considère que cela vaut bien l’émergence de l’Amérique après la troisième guerre mondiale comme l’incontestable maître de la planète entière.

La rhétorique selon laquelle l’adhésion de la Finlande à l’OTAN rend en quelque sorte le monde – ou même la Finlande – plus sûr, relève de la folie de la guerre froide.

Encercler la Russie

En février 1990, le secrétaire d’État de George H. W. Bush, James Baker, a…

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Auteur: Le correspondant socialiste Le grand soir