« Ouïghours, victimes et otages » … du brouillard diplomatique — André LACROIX

Les Ouïghours sont bien des otages
Selon la définition du Petit Larousse, un otage est une « personne dont on s’empare et que l’on utilise comme moyen de pression contre quelqu’un pour l’amener à céder à des exigences ».

Tel est effectivement le statut des Ouïghours utilisés par les États-Unis – de Blinken comme de Pompeo, plus les suivistes européens et autres – pour essayer d’enrayer la marche de la Chine qui conteste leur hégémonie.

Le syllogisme états-unien est simple : Les Ouïghours habitent principalement au Xinjiang, point de départ des nouvelles routes de la soie, ferroviaires et routières. Or, les routes de la soie sont appelées à briser le containment de la Chine décidé à Washington. Donc, il importe d’entretenir au Xinjiang un abcès de fixation sur les flancs de la Chine, en espérant que ça suffira…

Depuis que le Tibet est sorti des radars et que plus personne ne croit que la Chine s’y livre à un quelconque génocide des pauvres bouddhistes (3), les pauvres musulmans ouïghours ont opportunément pris la relève : ce sont des otages rêvés (4).

Pour démontrer ce qui devrait être une évidence pour tout analyste de la géopolitique, Martine Bulard se fonde sur le livre de Maxime Vivas Ouïghours – Pour en finir avec les fake news, dont elle reproduit la couverture.

Prenant ses distances par rapport au monde médiatique aligné qui s’est empressé de mettre ce livre à l’index sans l’avoir lu, Martine Bulard a le chic de le prendre au sérieux et d’en résumer parfaitement le contenu : le soi-disant « génocide » des Ouïghours par les Chinois han est une invention d’ « informateurs » financés par le NED (National Endowment for Democracy, rejeton de la CIA), qu’il s’agisse « du réseau Défenseur chinois des droits humains (CHRD), du WUC [World Uyghur Congress], ou encore du très contesté Institut australien de politique stratégique (ASPI) (…) ».

Et Martine Bulard de poursuivre :

« Quant au ‘chercheur indépendant’ Adrian Zenz, sur lequel s’appuient nombre de rapports, il est membre de la Fondation pour la mémoire des victimes du communisme et clame : ‘Je me sens clairement guidé par Dieu’ (The Wall Street Journal, 21 mai 2019). (…) l’image du ‘Ouïgour tabassé au sol par un militaire’ qu’il a fait circuler est en fait celle d’un ‘truand frappé par un soldat indonésien’. Vivas cite d’autres fake news et rappelle les multiples mensonges destinés à justifier la politique agressive des États-Unis (dont la fameuse…

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Auteur: André LACROIX Le grand soir