Ourse tuée en Ariège : enquête ouverte pour « chasse illégale dans une réserve »

Six jours après la mort d’une ourse à Seix (Ariège), le parquet de Foix a ouvert une information judiciaire contre X pour « destruction d’une espèce protégée » et « chasse illégale dans une réserve ». L’ourse avait été tuée par un chasseur, qui a été gravement blessé aux jambes par l’animal puis hospitalisé. Cet accident, le premier du genre depuis la réintroduction de l’ours dans les Pyrénées françaises, a relancé un vif débat au sein de la population locale sur la cohabitation avec les grands carnivores. L’enquête judiciaire doit faire toute la lumière sur l’affaire.

La substitut du procureur Léa Filippi a provoqué la surprise en annonçant l’ouverture d’une information judiciaire contre personne non dénommée (contre X) par le parquet de Foix suite à la mort de l’ourse et à de premières investigations sur les blessures que l’animal aurait porté au chasseur, responsable du tir létal, en l’attaquant.

En cause : « l’action de chasse, au cours de laquelle le tir létal de l’ours s’est produit » s’est déroulée, au moins en partie, dans la zone de la réserve Domaniale du Valier qui est normalement soumise à des restrictions du droit de chasse et régie par l’Office National des Forêts.

« Cette Information Judiciaire pour un délit et deux contraventions à ce stade, va confier la poursuite des investigations à l’autorité d’un juge d’instruction et  doit nous permettre de faire la lumière sur l’intégralité des événements : qu’il s’agisse de l’action de la personne blessée ou de l’action de chasse elle-même et des déclarations des uns et des autres » a poursuivi Mme la substitut qui précise qu’« à ce stade l’information judiciaire est ouverte contre personne non dénommée, cela signifie que nous ne retenons pas de responsabilité pénale. »

Le délit de destruction d’une espèce protégée est passible de 3 ans de prison et de 150 000 euros d’amende. La contravention de 5e classe du code de l’environnement, relative à la chasse, est quant à elle passible de 1500 euros.

Ours brun dans les Pyrénées – Crédit : Tourisme Couserans Pyrenees

Cette nouvelle information judiciaire doit rétablir la vérité et le déroulé précis des faits sur l’altercation entre l’ourse et le chasseur, déterminer si le chasseur a tiré avant ou après avoir été mordu par l’ourse et surtout s’il avait vraiment le droit de chasser dans cette zone de la montagne, ou non.

Dans le secteur dit…

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Auteur: Laurie Debove