Ouvrir le code des algorithmes ne suffit plus.

[Republication, pour archivage, d’un article initialement paru le 18 septembre 2023 dans AOC.Media. La publication originale de cet article a donné lieu à rémunération de son auteur – moi]

 

C’est un débat qui existe depuis que le web est devenu un média de masse. Celui autour de l’ouverture des algorithmes qui le rendent, pour chacun d’entre nous, traversable, naviguable et praticable. Un débat pour comprendre comment fonctionnent les moteurs de recherche et désormais ces “‘jardins fermés” que sont les médias sociaux. Longtemps les grands acteurs du web s’abritèrent derrière deux arguments, le “secret industriel” d’une part, et l’absence de nécessité d’autre part, au motif que “nous” serions les premiers et les seuls responsables de l’organisation de l’information en ligne, les classements des moteurs de recherche ou les “fils” et autres “murs” des médias sociaux n’en étant que le reflet instrumental. Les Big Tech ne se voulaient qu’hébergeurs et en aucun cas éditeurs.

Et puis deux choses se produisirent. D’abord le fait que cette ouverture du code devienne un argument sociétal puis politique. Car plus les usages du web se massifiaient, plus les moteurs de recherche et plus les réseaux et médias sociaux devenaient l’essentiel de cette masse, et plus il devenait évident qu’ils avaient une lourde responsabilité dans le choix de ce qu’ils rendaient visible ou invisible. Et qu’il fallait faire quelque chose :

Il est vain de réclamer la dissolution de Google ou d’un autre acteur majeur comme il est vain d’espérer un jour voir ces acteurs “ouvrir” complètement leurs algorithmes. Mais il devient essentiel d’inscrire enfin clairement, dans l’agenda politique, la question du rendu public de fonctionnements algorithmiques directement assimilables à des formes classiques d’éditorialisation.” (Libération, tribune de votre serviteur, 2015)

 

Personne ne…

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Auteur: Olivier Ertzscheid