Pandémie de capitalisme : l’échec de la « non-violence »

Depuis plus d’un siècle, l’humanité fait face à une épidémie particulièrement meurtrière, portée par un virus à la dangerosité sans précédent, qui sévit à l’échelle planétaire. Il s’agit là d’un agent pathogène qui fait des millions de victimes chaque année et qui donne de la fièvre à notre planète. Ce virus insidieux, on le nomme capitalisme. Depuis le siècle dernier, son pernicieux variant contemporain, le néolibéralisme, fait des ravages colossaux, profitant de comorbidités telles que la mondialisation et l’industrialisation. Parmi les complications mortelles de cette maladie, on retrouve notamment la faim mais aussi, paradoxalement, la suralimentation. Et ce n’est pas tout ! Déforestation, pollution, raréfaction… mais aussi sécuritarisme, autoritarisme, totalitarisme… font partie du large éventail de répercussions de la réplication (communément appelée « croissance ») de ce capitalovirus. Et gare au nouveau variant, le capitalisme vert ! Aux allures de remède, sa perfidie dépasse l’entendement… Mais alors, comment guérit-on de ce virus si sournois qui n’aura de cesse qu’il n’ait transmuté la dernière once de vie en capital ? L’échec des contestations successives trouverait-il sa source dans la non-violence dogmatique ? Édito.

La crise mondiale que nous traversons aujourd’hui va bien au-delà de l’épidémie de Covid-19 et de ses impacts sanitaires, économiques et sociétaux. Il ne s’agit ici finalement que d’un épiphénomène d’un problème de fond qui lui, est structurel. Les théories s’enchaînent concernant la situation actuelle et ne font qu’entretenir un profond désarroi collectif, créant de multiples leurres qui nous divisent chaque jour un peu plus (à ce sujet, nous vous invitons à relire notre article « Covid-19 : d’un simple virus à l’aliénation collective »). C’est cette confusion ambiante qui nous empêche de pointer du doigt les causes réelles du désastre – les fondements du système mondialisé mortifère et liberticide qui nous est imposé -, et de remettre en question ce modèle de société qui repose sur l’exploitation du Vivant sous toutes ses formes.

Le capitalisme néolibéral mondialisé : ce virus mortel

Selon l’économiste marxiste Alfredo Saad-Filho, le néolibéralisme peut être défini comme un système d’accumulation s’apparentant au « mode d’existence du capitalisme contemporain », le tout porté par une production mondialisée. De manière globale, ce modèle économique est à…

La suite est à lire sur: mrmondialisation.org
Auteur: julija.meilunaite