Cinq policiers sur six de la Brigade territoriale de contact (BTC) du quartier des Quatre-Chemins de Pantin (Seine-Saint-Denis) ont été condamnés ce jeudi 14 septembre par le tribunal de Bobigny à des peines allant jusqu’à un an de prison ferme. Ils étaient mis en cause pour des violences et des faux procès-verbaux en 2019-2020, au préjudice principal d’habitants des cités Scandicci et Courtillières, connues pour héberger du trafic de drogues. Quatorze personnes s’étaient plaintes du comportement de cette brigade, dont de nombreux jeunes de cités ainsi qu’un gardien d’immeuble. Ils dénonçaient les violences récurrentes de cette brigade en roue libre, et des actes illégaux, tels des perquisitions « à la mexicaine » – hors de tout encadrement légal.
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Seul un fonctionnaire a été relaxé faute de preuve. Pour les cinq autres, les peines s’avèrent plus lourdes que celles requises par le procureur de la République au cours du procès du 31 mai au 2 juin 2023. Le parquet n’avait demandé que jusqu’à six mois de prison ferme et deux relaxes. Âgés de 30 à 48 ans, les policiers avaient évoqué, pour leur défense, leurs résultats dans la lutte contre la drogue, se vantant d’avoir fait les « plus belles affaires du commissariat », mais à quel prix ? C’est la commissaire de Pantin de l’époque qui avait déclenché l’enquête contre sa brigade, en signalant à l’inspection générale de la police nationale (IGPN) le comportement de cette équipe. Plusieurs policiers avaient aussi témoigné contre leurs collègues. « Si les peines peuvent paraître importantes, le tribunal a eu à juger des personnes qui détiennent une parcelle de l’autorité publique, qui sont garantes de…
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Auteur: Nadia Sweeny