Par ce $igne, tu vaincras / Taïwan, mon amour — Xiao PIGNOUF

Celles du dollar hégémonique, d’après Oleg Nesterenko, président du CCIE de Paris, ont commencé il y a plus de vingt ans quand des nations souveraines ont remis en cause leur soumission à la monnaie impériale : parce que Saddam Hussein et Mouammar Khadafi envisageaient de se défaire du carcan monétaire imposé dans les échanges mondiaux par les États-Unis, l’Irak et la Libye ont été détruits puis plongés dans le chaos et tous les deux ont été brutalement assassinés.

L’économiste Michael Hudson affirme que « la seule façon possible pour que l’histoire se termine vraiment serait que l’armée américaine détruise toute nation cherchant une alternative à la privatisation et à la financiarisation néolibérales. »

Mais aujourd’hui, le mode opératoire a changé.

Après le fiasco afghan, l’impopularité des guerres lointaines dont les justifications sont de plus en plus absconses et les mensonges les sous-tendant de plus en plus manifestes est grandissante au sein du peuple américain. Par ricochet, l’armée américaine éprouve de plus en plus de difficultés à recruter une chair à canon moins prompte à aller se battre et à mourir pour des causes incertaines. Le patriotisme américain ne fait plus recette et des cohortes de vétérans mutilés physiquement et psychologiquement par des années au service du drapeau peuplent les trottoirs des grandes métropoles américaines.

Désormais la Russie est visée, l’Ukraine sert de victime sacrificielle.

Les Ukrainiens intronisent en quelque sorte une nouvelle façon pour l’Oncle Sam de faire la guerre, en attendant que celle-ci soit entièrement automatisée. Elle est fondée sur deux axes principaux : le renversement de gouvernements légitimement élus qui résistent à l’hégémonisme, grâce à l’appui d’oppositions pro-occidentales féroces, fruits de trafics d’influence mis en oeuvre sur le long terme – en Ukraine, les groupuscules néo-nazis – et l’emploi d’une force militaire extra-territoriale, à la fois locale, formée, financée et équipée de l’extérieur, mais aussi internationale, en l’occurence l’OTAN, téléguidée de Washington et soumise à ses désirs.

L’OTAN, ce monstre sans âme né de la Guerre froide, matérialise par nature et par définition la volonté d’écraser toute résistance à la domination états-unienne sur le monde. En sommeil depuis sa création, et alors qu’elle aurait dû mourir de sa belle mort en 1991 avec l’effondrement du bloc soviétique, elle a été réanimée dès l’année suivante en…

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Auteur: Xiao PIGNOUF Le grand soir