À l’âge de 5 ans, j’ai été placé en foyer par l’Aide sociale à l’enfance car mon père est décédé et ma mère souffrait de bipolarité. Durant mon enfance, j’ai fait beaucoup de bêtises, beaucoup de crises. Rien ne parvenait à me canaliser. Le sport aurait pu être le moyen parfait pour que je puisse me défouler, apprendre à gérer mes émotions, mais personne n’a jamais voulu m’inscrire dans un club. À 13 ans, mon rêve était de faire de la boxe, mais on m’a répondu : « Si tu commences la boxe, tu vas vouloir taper tout le monde ! » Préjugé. Je voulais juste gagner un peu de confiance en moi pour pouvoir me défendre si quelqu’un s’en prenait à moi. Là où j’ai grandi, savoir se défendre est quasiment obligatoire.
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À l’adolescence, je me suis réfugié dans la drogue et j’ai fréquenté les mauvaises personnes au mauvais moment. Pourtant, j’ai essayé plusieurs fois de m’en sortir en cherchant une école ou une formation. Je rechutais sans cesse car je me sentais très seul et je me disais : « Ça ne sert à rien de s’accrocher car, même si je suis riche et que j’ai un bon travail, je me sentirai toujours seul et triste. » Alors je lâchais tout.
Durant tout ce temps, j’ai enchaîné les prises en charge : foyers, services d’accueil d’urgence, familles d’accueil, hôtel social… Jusqu’à ce qu’à l’âge de 17 ans je sois orienté à l’association Rencontre 93 (1). Là, on m’a enfin demandé ce que je voulais faire. Ma seule réponse : du sport. Juste du sport. J’ai rencontré un éducateur sportif qui m’a fait faire de la lutte, m’a emmené nager à la piscine et même skier lors d’un…
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