“Parias”, plongée au coeur du Donbass par Yegan Mazandarani

La Mule a reçu cet été le travail de Yegan Mazandarani, photographe franco-iranien, “Parias”, un ouvrage photographique et écrit qui se consacre à son séjour dans la République populaire de Donestsk. Sous la forme d’un carnet de bord, une expérience aux abords journalistiques se déroule et nous fait découvrir la réalité de la guerre en Ukraine.

A travers toute une série de rencontres et de clichés en argentique, Yegan brosse le portrait d’une humanité enclavée dans une zone de conflits, où la vie malgré tout continue dans l’habitude de la guerre et de son emprise sur les choses, l’éducation, les rapports sociaux, la vie. Rencontre.

Yegan, pourrais-tu te présenter à nos lectrices et lecteurs, et expliquer comment tu es arrivé à la photographie ? Qu’est-ce qui t’a mené à ce projet au Donbass et à ton ouvrage “Parias” ?

Yegan Mazandarani – Je suis franco-iranien, j’ai 29 ans. Je suis né à Paris et j’ai grandi en Picardie. Je connais bien l’Iran, disons que j’ai vraiment la double culture. Je viens d’une famille ancrée dans le textile, et c’est là dedans que j’ai vraiment commencé, dans le commerce et dans la mode spécifiquement. J’ai découvert la photo quand j’ai habité au Kazakhstan pendant un an, puis à Istanbul et en voyageant. J’ai commencé à photographier ma vie, les endroits où j’allais et où je voyais des choses assez formidables.

Mon premier sujet a été en argentique avec un appareil acheté au Kirghizistan, je me suis mis à travailler la technique et le tirage. Je suis parti au Baloutchistan avec une réalisatrice et la championne du monde de surf, et on a lancé le premier spot de surf en Iran et la première fédération de surf iranienne….

Auteur : Jude
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