Paris 2024 : ces athlètes amoindris qui feront les Jeux coûte que coûte

Pour Margot Chevrier, le choc fut terrible. Lors de son essai à 4,65 mètres aux Mondiaux d’athlétisme en salle, le 2 mars dernier, la perchiste française se blesse grièvement. Bilan de la chute : une fracture ouverte de la cheville avec luxation du talus. Dès lors, pour la Niçoise, les rêves olympiques se sont envolés. Ou presque. À 24 ans, Margot Chevrier s’est lancée dans une folle course contre la montre pour espérer participer aux Jeux parisiens, cet été.

Des Jeux malgré tout

Dans un long entretien à L’Équipe, la perchiste prévenait : « Là, quand je visualise, je me vois à Paris en train de passer des barres. Il y a un chemin qui se fait.Je me colle 1 heure 30 de kiné tous les jours. Je peux rester de plus en plus longtemps debout. Ça va hyper vite. » « À la base, les pronostics avec cette blessure, c’est 0 % de chance de faire les JO mais pour quelqu’un de classique », annonçait-elle. Autrement dit, la réalité du blessé lambda n’est pas celle d’une athlète de haut niveau.

Deux ans plus tôt déjà, au sortir d’une vilaine blessure contractée lors d’un stage au Maroc en 2022, Teddy Riner le promettait : « Même avec une jambe en moins, je serai sur le tatami à Paris. »« Mon corps dit déjà stop mais je ne l’écoute pas », plaisantait le judoka multimédaillé. À son image, une petite blessure et l’éventuel inconfort qu’elle peut engendrer ne pèsent pas lourd dans la tête des grands athlètes face à l’éventualité de rater l’événement.

Selon un membre du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), « à chaque échéance olympique, plusieurs athlètes français n’arrivent pas dans les conditions optimales pour disputer la compétition ». « Ils misent sur le fait de monter en puissance au long de la quinzaine, si leur discipline se déroule sur plusieurs jours, et sont prêts à des sacrifices, notamment par le biais d’infiltrations, pour être dans…

La suite est à lire sur: www.la-croix.com
Auteur: Benjamin Bousquet