Paris : la longue marche des gilets jaunes

A la veille d’un nouveau mouvement contre la réforme des retraites, plus de 3000 gilets jaunes venus de toute la France ont défilé dans les rues de Paris ce samedi 7 janvier, pendant que des dizaines de rendez-vous plus modestes se tenaient en région. Les principales revendications portaient sur les retraites, la vie chère, l’utilisation des 49.3. Un second rassemblement GJ a connu nettement moins de succès, avec 200 manifestants contre le retrait d’agrément au média complotiste France Soir.

Un début timide et tendu…

Les gilets jaunes avaient fait connaître leur volonté de revenir sur le devant de la scène ce samedi 7 janvier, alors qu’un nouveau mouvement social contre une réforme des retraites contestée par l’ensemble des syndicats est sur le point de voir le jour. On comptait un appel national à venir manifester dans les rues de Paris, et des dizaines de rendez-vous en région. Le tout lancé sans réelle coordination stratégique des groupes qui restent actifs dans toute la France, puisqu’un gilet jaune a commencé à lancer l’idée seul de son côté.

Le rendez-vous parisien était fixé place de Breteuil dès 14h. Pour les plus ponctuels, le début de cette mobilisation avait de quoi inquiéter. Déjà que l’ambition de l’appel national avait été revu à la baisse, puisque celui prévoyait initialement un week-end d’occupation de la capitale les 7 et 8 janvier, nous voilà à ce stade avec quelques centaines de manifestants seulement. BFM s’en sera tenu là, annonçant en fin de journée la présence de 500 gilets jaunes.

Encadrés comme il se doit, à la parisienne, par un impressionnant dispositif policier, avec des dizaines de camions de gendarmes mobiles et de CRS, et des centaines d’effectifs, LBD au poing, et bien décidés à faire de la mobilisation une nasse, les gilets s’impatientent.

Alors que la manifestation est en bonne et due forme déclarée en préfecture, les flics ne la laissent pas partir immédiatement. Ce qui a le don d’irriter certains, au point que quelques projectiles et un tir de feu d’artifice voleront en direction du cordon policier à l’avant du cortège.

Ces quelques excitations seront vite douchée par quelques salves de gaz lacrymogène, avant que la police ne se décide à sonner le départ. Comme toujours à Paris, les casqués imposent leur rythme au défilé, avec de nombreuses pauses perçues comme arbitraires, alors que le rythme de base est déjà lent. Chacune d’entre elles est l’occasion de nouvelles petites tensions. Aux…

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Auteur: Le Poing