Après deux journées de grève le 4 février et le 9 mars, les territoriaux parisiens se lancent dans un mouvement de grève d’une semaine. Ils et elles refusent l’annualisation de leur temps de travail à 1607 heures, la perte de jours de congés, et la réorganisation de leurs cycles de travail. Des bouleversements qui pourraient être actés dès juillet par le Conseil de Paris et qui sont la conséquence de l’application de la loi de transformation de la fonction publique (dite loi Dussopt) votée en 2019.
Du 17 au 21 mai, les agents territoriaux vont donc multiplier les actions et les journées de grève sur leur lieu de travail. Ce lundi, les salariés de deux EPHAD du 15e arrondissement ont ainsi tenu des piquets de grève, appelant leurs collègues à les rejoindre. Mardi ce sont les services de la Jeunesse et des Sports qui appelleront à un rassemblement au pied du siège leur direction. Le mouvement trouvera son point d’orgue jeudi 20 mai avec une grande manifestation qui déambulera jusqu’au parvis de l’hôtel de ville. Les éboueurs parisiens, eux, rentreront en grève la semaine suivante.
Si l’augmentation du temps de travail concerne les agents territoriaux bien au-delà des frontières parisienne, la semaine de mobilisation n’est pas nécessairement suivie dans les autres villes de France. Si un communiqué émanant des syndicats CGT, FSU, FO et SUD appelait à une construction du mouvement à l’échelle nationale mi-avril, force est de constater que celle-ci peine encore à se réaliser.
Le 9 mars, sur plus de 50 000 agents territoriaux employés par la ville de Paris, près de 4 300 étaient en grève, soit un taux de grévistes de 8,13 %. C’était 2 % de plus que lors de la dernière journée de mobilisation du 4 février. La mobilisation montera-t-elle encore d’un cran cette semaine ?
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Auteur: Guillaume Bernard