Parkinson, cancer, démence… l’INSERM confirme le lien entre pesticides et maladies

L’Institut national de la santé et de la recherche médicale a publié une nouvelle synthèse qui vient actualiser les données du rapport d’expertise réalisé en 2013 sur le même sujet : les effets des pesticides sur la santé. Les conclusions sont formelles : les relations entre expositions aux pesticides et maladies chroniques identifiées dans le rapport de 2013 sont confirmées ou renforcées pour les adultes (hémopathies, Parkinson, cancers de la prostate, myélome multiple, les troubles cognitifs, la santé respiratoire) et pour les enfants (leucémies, tumeurs du système nerveux central).

Plus de 5300 documents scientifiques internationaux ont été rassemblés et analysés par des experts, couvrant la période de 2012 à 2020. Une vingtaine de pathologies ont été abordées.

Les résultats des études épidémiologiques ont été évalués et la présomption d’un lien avec une pathologie est qualifiée de forte, moyenne ou faible. Les données toxicologiques mettent ces résultats en perspective afin de déterminer si des substances précises sont en lien avec les pathologies.

Les données renforcent globalement les conclusions déjà émises dans le rapport de 2013. La présomption forte de lien entre pesticides et pathologies ne s’établit plus désormais à propos de quatre mais plutôt de six pathologies : trois types de cancers (prostate, lymphomes non hodgkiniens, myélomes multiples), la maladie de Parkinson, les troubles cognitifs et une maladie respiratoire chronique et évolutive, la BPCO.

Les troubles cognitifs (altération des fonctions cérébrales telles que la mémoire ou le raisonnement, pouvant évoluer vers la démence) ainsi que la BPCO sont désormais déclarés comme étant en lien avec présomption forte.

Dans le cadre des expositions professionnelles et notamment des agriculteurs, le lien de présomption forte est établi entre le Lymphome Non Hodgkiniens (LNH) et des familles de pesticides (organophosphorés) ou des substances actives (malathion, diazinon, lindane, DDT…).

Les organophosphorés sont aujourd’hui envisagés comme étant un facteur fortement aggravant des troubles cognitifs. Enfin, les insecticides organochlorés sont en forte présomption de lien avec la maladie de Parkinson.

En ce qui concerne les enfants de femmes exposées professionnellement ou dans le cadre d’un usage domestique pendant la grossesse, le lien de présomption forte est mis en évidence pour certains cancers comme les leucémies aiguës ou les tumeurs du système nerveux…

La suite est à lire sur: lareleveetlapeste.fr
Auteur: Maïté Debove