Participer à la science

La Science persiste. On en avait fait une large critique, mais l’événement covid a montré que c’était pour se divertir. A cette occasion, beaucoup ont en effet calqué leurs comportements sur ses modèles. Et depuis, l’intensification des craintes écologiques pousse les militants à brandir plus haut encore ses constats et prévisions. Mieux vaut donc éviter de disqualifier la Science en bloc – surtout si c’est pour finir par concéder, une fois la critique menée à bout, qu’il en faut quand même, de la recherche. En ce sens, il s’agit de prendre ici en compte la réalité de la science en nous et parmi nous, et qui va bien au-delà des limites du laboratoire (jusqu’aux applications matérielles et immatérielles, aux opinions qui la soutiennent), voire bien au-delà de son impuissance. En espérant toutefois l’infléchir vers une nouvelle sagesse – un peu fantomatique.

Activer les ressorts écologiques de la science

Les écologues ont longtemps moqué les écologistes. Ils arboraient un sourire en coin à l’Université, en présence de leurs collègues, chaque fois qu’était évoquée leur façon de voir, manifestement déformée par des aspirations politiques. Ils voulaient dire : « ici, c’est du sérieux ». Et de ce côté de la pensée, les physiciens laissaient entendre que la vraie nature n’est pas la nature à laquelle croient les esprits militants (les anthropologues ont même fini par affirmer que la nature n’existe pas).

Mais les choses ont bien changé : après avoir appelé à « sauver la recherche », ce sont les scientifiques qui descendent désormais dans la rue, et clament la nécessité de sauver la planète – en vertu de leurs connaissances. Il faut croire que les activistes n’étaient pas si naïfs que cela. Il faut en tout cas remarquer que ces derniers ont la délicatesse de n’être pas rancuniers.

Certes, ils n’ont pas le choix. Dans une société qui ne jure que par la…

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Auteur: dev