Partitions. Par-delà les propagations.

Le dernier ouvrage de Dominique Boullier traite de la question des “propagations”, dans une approche en partie structuraliste qui est celle de l’acteur réseau, il indique la place que ce concept de “propagation” recoupe et recouvre dans l’étude du vivant, dans le domaine des sciences sociales, et bien sûr dans l’analyse des réseaux socio-numériques.

Je veux vous parler ici d’un concept qui me semble (en partie) miroir de celui de Dominique Boullier, et que je choisis de nommer “partitions”. La partition est prise ici au sens de division, de partage. Mais aussi dans son acceptation musicale. La partition c’est celle qui s’opère “entre” les différents environnements et médias sociaux auxquels nous avons accès. Autant de partitions qui sur les plans sociologiques, cognitifs, attentionnels et générationnels, sont de plus en plus actives et déterminantes.

Au sein de médias sociaux participant de mêmes logiques d’usage, on observe, pour plein de raisons, une augmentation des partitions qui s’opèrent avec de nouveaux entrants pour une fois semblant significatifs sur le secteur (ou en tout cas en voie de l’être). Ainsi nos usages sur Twitter “partitionnent” actuellement avec nos usages sur Mastodon et désormais, progressivement, sur BlueSky et désormais Threads.

 

Captures d’écran de mes comptes Bluesky, Threads, Mastodon et Twitter.Quatre (ré)partitions.

Ce partage, cette division le plus souvent entre 4 réseaux aux modes opératoires sensiblement équivalents mais se différenciant notamment par la sociologie de leurs publics et par leurs enjeux d’administration, de modération et d’organisation (centralisée ou fédérée), nous astreint à de nouvelles partitions subséquentes : si nous ne quittons pas l’un pour l’autre, nous nous astreignons à entretenir et à lire deux, trois ou quatre partitions (au sens musical cette fois) différentes ; ce que nous disons dans l’un et l’autre ne…

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Auteur: Olivier Ertzscheid